Deux yeux ravissants
Ont piégé mon coeur,
Et si je ne demande pas pitié
A ces beaux yeux,
Pour eux, oui pour eux
Je mourrai d'amour
Quand tu es loin ma bien-aimée,
Les jours sont une éternité pour moi :
Mais de brefs instants sont mes journées,
Mon aimée, quand je suis près de toi.
Chers yeux, beaux yeux,
Tendres lumières, étoiles aimées,
Rendez le à mon coeur!
Si je soupire et meurs pour vous,
Mon aimée, mon beau trésor,
Il m'est imposé par le dieu de l'amour.
Entre mille amants, on ne trouve plus
Seulement deux belles âmes constantes,
Et toutes parlent de fidélité.
Et ces mauvaises moeurs se répandent tant
Que la constance de l'amant honnête
S'appelle désormais simplicité.
Voilà cet instant cruel,
Nice, ma belle Nice, adieu,
Comment vivrais-je, ma bien-aimée,
Ainsi, loin de toi ?
Je vivrai toujours dans la peine,
Je n’aurai plus de joie.
Et toi, qui sait si jamais
Tu te souviendras de moi ?
Je me lamenterai sans rien dire, en taisant mon sort,
Mais que je ne t'aimas point, o chère,
Cela m'est impossible, non, ne l'attends pas de moi
Cruelle ! En quoi t'ai-je offensé, cruelle !
En quoi t'ai-je offensé s'il ne reste à ma poitrine
Que le misérable plaisir de soupirer pour toi